À trop vouloir le confort, on a oublié que vivre, c’est accepter de risquer la mort.  Chap. 1

Vivre, c'est accepter la mort - chap 1

Préambule

Le développement de ce sujet est divisé en plusieurs chapitres, dont une conclusion et une annexe.  Pour y aller directement, il est possible d’utiliser les liens ci-dessous.  Bonne lecture.

Chap. 1 : De la société de consommation aux médias, Machiavel n’a qu’à bien se tenir !

Chap. 2 : L’absence de guerre sur notre territoire, la santé, les lobbies…  Où est la liberté ?

Chap. 3 : La loi de la peur, ou comment le courage devient hors la loi.

Chap. 4 : Conclusion

Chap. 5 : Comment retirer des leçons de la crise sanitaire actuelle pour évoluer vers un monde un peu meilleur ? (annexe)

Comment vivre ?

En cette soirée d’octobre 2020, alors que les gouvernements (français et belges en tout cas) ont durci les “mesures sanitaires”, cette phrase a résonné dans ma tête. Nous qui vivons dans ces pays industrialisés, nous qui nous disons civilisés, nous avons oublié cela. Comment en sommes-nous arrivés à refuser aussi farouchement l’idée de mourir, de souffrir, voire juste d’être dans l’inconfort ? Vous qui me lisez, les lignes qui vont suivre risquent d’être désagréables à considérer. Soit parce qu’elles vont énoncer une réalité qui se dissimulait derrière le fatras de nos sujets quotidiens de préoccupation (déjà bien trop nombreux que pour en rajouter), soit parce qu’elles vont vous irriter au point de vous faire lever vos boucliers qui auront pour nom : fatalisme (c’est ainsi), haute idée de vous-mêmes (ce n’est pas mon cas), logique (c’est normal, c’est l’évolution naturelle de l’Homme) ou encore indifférence (on n’en a rien à faire).

Et pourtant, c’est – à mon sens – ce qui fait la beauté et la grandeur de l’Humain.

De la société de consommation aux médias, Machiavel n’a qu’à bien se tenir !

Depuis les Trente Glorieuses(1), la société de consommation est devenue, après la seconde guerre mondiale, le style de vie des États-Unis et de l’Europe. C’est ainsi que les techniques du marketing et de la publicité sont utilisées par les cadres d’entreprise pour pousser leur clientèle à acheter au-delà de leurs besoins, tandis que les biens sont conçus pour avoir une courte durée de vie par le biais à la fois de l’obsolescence programmée et de « l’innovation », de sorte à renouveler régulièrement la consommation et donc la production. Toutes les mesures étant prises pour que le désir de consommer l’emporte sur toute considération éthique, le concept de « société de consommation » est ordinairement associé à une conception du monde étroitement matérialiste, individualiste, marchande et adepte du progrès technique, privilégiant les intérêts sur le court terme et les plaisirs éphémères au détriment de l’écologie et des relations sociales.(2)
Les rouages utilisés pour amener les gens à consommer plus sont surtout en rapport avec la manipulation mentale. Il n’est un secret pour personne, que ce soit dans nos affiches publicitaires ou sur internet, de voir apparaître des “accroches” qui utilisent la curiosité, le point de vue décalé, la tendance qu’à l’humain à vouloir répondre aux questions, le sensationnel, le dramatique, le voyeurisme, le sordide, les mots inventés(3), la peur ou la révolte. Toute cette politique de surconsommation vient pour (soi-disant) nous “faciliter la vie”, tout en distillant dans notre esprit que tout problème aura donc une solution, facile de préférence, coûteuse évidement, et dont il serait totalement idiot de se passer.

Malheureusement, cette surconsommation, voulue par les cadres dirigeants les sociétés de production, a pu être amplifiée, dirigée, nourrie par… les médias, qui usent des mêmes leviers pour diriger nos comportements.
Il sera – à mon sens – utile et précieux de ne pas oublier le rôle très néfaste qu’ont eu les médias (et surtout la télévision et internet avec ce miroir aux alouettes qu’est le “petit écran”), toutes formes confondues, dans ce qui se passe depuis presque un an. Les médias, relai indispensable entre la réalité événementielle et la population, ont le pouvoir de désinformer, de manipuler, d’induire de nouvelles représentations de la réalité. Ils ont besoin d’être en première place, à défaut de faire correctement et éthiquement leur travail, chacun, dans cette course effrénée, étant prêt à jouer les coudes, à écraser, à surenchérir. Et si, par hasard, on arrivait à mettre en évidence certaines fausses informations, ou informations déformées, ou encore “oubliées”, pensez-vous qu’ils perdraient leur crédit ? Que nenni ! Un simple erratum suffira pour faire passer la pilule. Qu’importe ! On aura tenu le haut du pavé pendant quelques jours. Constatons tout ce qui se passe dans ce domaine depuis février, mars 2020. Ce matraquage médiatique s’affranchit de toute impartialité, de toute vérification, jouant sur les émotions, et n’hésitant à aucun moment à utiliser les leviers déjà cités, au milieu d’une inertie générale des consommateurs des écrans que nous sommes devenus. Qui a débranché sa télé depuis, qui ne visite plus son internet, qui laisse sa tablette, ou son smartphone à la maison ?
Regardez un peu ce qui se passe depuis plus d’un mois maintenant. Du matin au soir et du soir au matin, tous les jours, dans tous les journaux télévisés, dans toutes les émissions politiques, dans tous les débats télévisés, on n’entend parler que de COVID 19. On ressasse les mêmes informations, on lance en permanence des polémiques entre différents experts qui se prêtent au jeu (on se demande bien quels sont leurs intérêts dans cette historie). Bref, on affole la population tout en mettant en permanence en cause le « politique », source selon eux de tous les maux (même s’ils n’ont pas tout à fait tort). On instaure une peur parfois bien irraisonnée mais que tout un chacun ingère sans difficulté, à force d’entendre encore et toujours la même chose, à quelques variantes près.
Ce n’est un secret pour personne : les médias sont de plus en plus rarement neutres et impartiaux. En effet, nombre d’entre eux (pour ne pas dire la plupart) ont des liens avec la politique, le gouvernement, les banques, les industries… ce qui entraînent un parti pris en leur sein, une distorsion de l’information diffusée, voire une filtration, quand ce n’est pas de la désinformation. L’information doit donc non seulement plaire au public (en jouant avec les fameux leviers” déjà cités) mais aussi aux « généreux bienfaiteurs ».(4)

Bref, une société de consommation poussée à l’extrême, des médias qui manipulent et qui sont manipulés, des politiciens qui usent de ces médias pour – à l’instar de Machiavel – “gouverner en faisant croire”(5), nous amènent donc dans la peur (puisque, toujours selon Machiavel : Celui qui contrôle la peur des gens devient maître de leurs âmes)(6), et en même temps dans la croyance que tout problème, de nos jours, a une solution, dans le but évident de tendre vers le confort, le bonheur.
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Dans le prochain chapitre sur ce thème, nous verrons comment l’absence de guerre sur nos territoires, les progrès de la médecine et l’influence des lobbies contribuent à nous inhiber.

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« Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir. »
[Jean-Michel Wyl]

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(1) WIKIPÉDIA. Trente Glorieuses. [en ligne] 2020 [consulté le 08-11-2020] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Trente_Glorieuses

(2) BESSON Sylvain. La mort du progrès nous laisse vide et angoissés. [en ligne] LE TEMPS, 2018 [consulté le 07-11-2020] Disponible à partir de l’URL : https://www.letemps.ch/culture/mort-progres-laisse-vides-angoisses in

WIKIPEDIA. Société de consommation. [en ligne] 2020 [consulté le 07-11-2020] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_de_consommation/.

(3) DJAMEL. Comment attirer son client idéal avec une vraie phrase d’accroche. [en ligne] EKOLE DU BIZ, 2020 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir d’ l’URL : https://ekoledubiz.com/phrase-daccroche-pour-attirer-le-client/

(4) BECHIR Houman. La manipulation par la peur. [en ligne] 2015 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir de l’URL : https://batinote.wordpress.com/2015/09/07/la-manipulation- par-la-peur/

DEVENIR ZEN. Techniques de manipulation de masse et de propagande. [en ligne] 2016 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir de l’URL : https://www.devenir-zen.fr/plus- loin/techniques-de-manipulation-de-masse-et-propagande/

STELVIO Matthieu. La démocratie brisée. [en ligne] LE BRUIT DU VENT, 2017 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir de l’URL : http://lebruitduvent.overblog.com/2017/12/la- democratie-brisee.html

(5) ABC-CITATIONS. Citations « Nicolas Machiavel ». [en ligne] 2011 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir de l’URL : https://www.abc-citations.com/citations/gouverner-cest- faire-croire/

(6) ABC-CITATIONS. Citations « Nicolas Machiavel ». [en ligne] 2011 [consulté le 08-11-2020] Disponible à partir de l’URL : https://www.abc-citations.com/citations/celui-qui- controle-la-peur-des-gens-devient-le-maitre-de-leurs-ames/

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