Pandémie : Où nous situons-nous face au Covid19 ? _ Chap. 3/5

Troisième cercle : S’inquiéter des conséquences économiques et sociales des mesures prises par le gouvernement.

Pandémie : influence des lobbies et conflits d’intérêt

En ce qui me concerne, vous comprendrez que je m’intéresse plus sur les conséquences sociales qu’économiques, même si je ne suis pas sans avis sur ces dernières et que ces deux niveaux sont intimement liés.
A l’instar de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé dont les décisions semblent actuellement influencées à 80 % par des lobbies)⁽⁶⁾ et de la Chambre (qui voit passer le nombre d’entreprises ou d’organisations enregistrées en tant que lobbies passer de 1 à 43 en moins d’un an)⁽⁷⁾, on peut s’inquiéter légitimement de la présence de liens entre différentes personnes constituant le Conseil National de Sécurité et des multinationales ou le monde des finances, comme cela a été évoqué par le journaliste Alexandre Penasse, rédacteur pour le magazine Kairos issu de l’asbl Respire⁽⁸⁾ lors d’une conférence de presse tenue par Mme Wilmes en avril 2020.⁽⁹⁾ La réponse de la première ministre, dont la teneur consistait surtout à dire que chacun est libre d’effectuer le parcours professionnel qu’il désire et en même temps œuvrer pour le bien public, ne m’a pas satisfait. En effet, accepter de constituer un conseil avec de telles personnes (et peut-être n’a-t-elle pas eu le choix), c’est mettre des allumettes à côté d’une matière combustible. On augmente ainsi le risque de conflit d’intérêt, et que certaines instances se rappellent à ces personnes pour leur demander d’agir ou d’influencer dans tel ou tel sens, si elles veulent continuer à profiter de certains avantages par ailleurs.

Faillites, insécurité, peurs

Au-delà de ça, le nombre de faillites augmente fortement, le chiffre d’affaire des entreprises a baissé drastiquement⁽¹⁰⁾, ce qui ne peut qu’engendrer des licenciements, donc une perte du pouvoir d’achat,… et des prêts impossibles à rembourser, avec les banques qui se font tirer nettement plus l’oreille pour prêter.
Les mesures prises par les gouvernements ont un impact indéniable sur l’économie, mais aussi sur les relations sociales et sur l’humeur de la population. On voit ainsi que les pays nordiques, qui ont pris des mesures fortement décriées à l’époque, s’en sortent mieux aujourd’hui tant dans le domaine économique⁽¹¹⁾ que social.
De fait, la peur distillée par les médias et initiée par les pouvoirs publics amoindrit fortement l’immunité de l’humain, et génère des réactions particulières. C’est ainsi que nous voyons réapparaître des comportements que j’ai pu développer dans un article précédent⁽¹²⁾, comme les profiteurs, les inconscients, les serviles, les traîtres, les délateurs, les résistants, et les soldats du front. Actuellement, il me semble qu’une scission s’opère au sein de la population : ceux qui critiquent les décisions prises par le gouvernement et s’y opposent, et ceux qui s’y conforment. Les premiers accusent les seconds d’être des moutons qui suivent aveuglément les directives, facilitant ainsi les mesures liberticides, et les seconds accusent les premiers d’être la cause des mesures draconiennes qui sont prises parce qu’ils ne suivent pas ce qui est demandé. On en arrive même à des licenciements parce que l’on exprime des opinions personnelles critiques en dehors de son lieu de travail⁽¹³⁾.

Notre prochain article sur ce sujet traitera de la nécessité de développer et d’exercer notre esprit critique.